Croissance du BIO
Un dirigeant agricole nous disait en 1995 : “Ces labels… cela restera toujours une production marginale.” Et bien, cela n’était pas vrai. Les scandales liés à la production de la viande ont ouvert les yeux des consommateurs ; ceux-ci sont devenus de plus en plus exigeants en matière de qualité des aliments.
Finie la grande bouffe, où l’on faisait manger en quantité n’importe quoi, sans s’occuper de la façon dont les animaux étaient traités dans la production de la viande et du lait. Les labels se multiplient ; les producteurs qui désirent traiter leurs animaux en observant des exigences plus sévères que les conditions minimales requises par la législation sont toujours plus nombreuses ; et malgré cela, la demande est si forte qu’il faut importer des produits biologiques pour satisfaire la grande demande des consommateurs.
Pourquoi ces importations ? Parce que, en Suisse romande spécialement, les agriculteurs ont de la peine à se mettre au BIO et aux labels. Pourtant, ce sont les labels qui sauvent l’agriculture, parce que les consommateurs paient plus cher les produits biologiques. Les mentalités traditionnelles évoluent malheureusement peu et très lentement, en particulier dans le canton de Vaud. Le chiffre d’affaire des produits biologiques a atteint 656 millions en 1999. Bio suisse compte sur un marché de 1,8 milliard prochainement. Vaud compte 83 producteurs BIO pour 2,1 % de la surface agricole, alors que les Grisons comptent 1163 exploitants BIO pour une surface de 39,4 %. La Suisse romande est largement à la traîne de la Suisse alémanique, non pas en ce qui concerne les consommateurs, mais les producteurs.
Pour une meilleure protection des animaux, acheter BIO, acheter label.