Main dans la main avec des agriculteurs progressistes et des consommateurs responsables, divers partisans de la cause écologique et défenseurs des animaux ont lancé voilà vingt ans la «mise au vert» de l'agriculture suisse. En contrepartie, promesse a été faite aux paysans que les consommateurs et les contribuables feraient preuve de bienveillance à leur égard. Et c’est bien ce qui s’est passé: les paysans agissent aujourd'hui de manière plus écologique et plus respectueuse des animaux alors que les consommateurs et contribuables soutiennent l’agriculture suisse et ses produits. Il faudrait poursuivre ensemble dans cette voie car les sols, l'air, l'eau, les plantes et les animaux ont besoin d'efforts de protection supplémentaire et les paysans de notre soutien. Mais quelques partisans de l’écologie semblent avoir oublié les promesses de naguère. Ils apprécient de toute évidence de moins en moins les produits indigènes et les estampillent en bloc «production de masse» dans les médias. Les efforts en faveur des paysans indigènes et contre les importations bon marché sujettes à caution sur le plan de l’écologie et de la protection animale sont discrédités comme des mesures protectionnistes. De toute évidence, il y a ici deux poids deux mesures car de nombreuses importations proviennent d'une réelle production de masse fondée sur les produits chimiques, d'exploitations industrielles et de fabriques d'animaux. Ces marchandises sont volontiers écoulées vers la prospère Suisse par des producteurs excédentaires. À notre époque de très forte demande mondiale en ressources et denrées alimentaires, nous serions toutefois bien inspirés de prendre soin de l'approvisionnement alimentaire indigène venant d'exploitations paysannes proches de la nature et respectueuses des animaux!
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA
Hansuli Huber, Dr ing. agr.
Directeur du Service technique
((Lettre de lecteur 13.02.2014))