Certains distributeurs alimentaires, pour pouvoir continuer de vendre du foie gras, prétendent que leur foie gras a été obtenu sans que des oies ou des canards soient gavés. Cela est parfois possible, comme avec un foie gras espagnol coûtant près de 1500 francs le kilo, mais hors de la portée financière de la plupart des gens. Malheureusement, lorsqu’on parle de foie gras non gavé, on pense plutôt à celui obtenu par une suralimentation dans des conditions spéciales (notamment l’impossibilité de se mouvoir) pour que le foie devienne gras.

Le spot contre la consommation de foie gras diffusé par la SVPA

Il y a des protecteurs des animaux qui se donnent bonne conscience en consommant ce foie gras sans gavage. En admettant qu’ils soient prêts à débourser le prix du seul foie gras qui nous semble plus ou moins respectueux des animaux, prennent-il conscience qu’il mangent un organe malade ? La publicité fait d’un poison une délicatesse de luxe.

Tout foie gras est un foie d’animal malade. Le foie chargé de graisse à cause de l’alimentation spéciale, s’hypertrophie, jusqu’à 10 fois son volume et son poids. L’animal en est fortement incommodé à tel point qu’il est tout près de mourir lorsqu’on décide de l’abattre pour récupérer ce foie gras ; ce traitement contre-nature est inacceptable. La loi sur la protection des animaux interdit le gavage ; c’est déjà bien ; mais elle n’interdit malheureusement pas l’obtention de foie gras par d’autres moyens, ni son importation en Suisse.

Celui qui consomme du foie gras ingurgite un organe malade. Si un animal, qui ne soit ni oie ni canard, présentait à l’inspection des viandes un foie ainsi dégénéré, ce foie serait saisi parce que déclaré impropre à la consommation. En effet, l’inspection des viandes veille légalement à ce que les organes d’une bête ne soient pas malades et ne compromettent pas la santé du consommateur. L’exception faite pour le foie gras est intolérable et illégale. Manger du foie gras, c’est ingurgiter du cholestérol à la cuillère.