Dans quelle société vit-on? Quelles valeurs transmettons-nous à nos enfants? Quelle planète allons-nous leur laisser? Quelles répercussions pour les agriculteurs suisses va-t-il y avoir avec l’accord de libre-échange entre la Suisse et la Chine?
Certaines personnes voient en l’accord de libre-échange avec la Chine la prospérité de la Suisse. Effectivement, sur un plan financier cet accord est un grand pas pour l’économie de la Suisse, car il facilitera le commerce entre nos deux pays. Mais doit-on accepter que les droits de l’homme ainsi que ceux des animaux soient bafoués pour des raisons de croissance économique? Car ne faisons pas les autruches, les conditions humaines et animales en Chine sont tout simplement scandaleuses et inadmissibles. Et comment la Suisse pense-t-elle contrôler les conditions de détention, de transport et d’abattage sur place, si elle-même renonce à aller en Chine pour vérifier la situation dans les abattoirs; comme le confirme le Conseil fédéral dans sa réponse à l’interpellation déposée par Monsieur Dominique de Bumann (Des inspecteurs suisses visitent-ils les abattoirs chinois?) *.
Cet accord facilitera les importations de divers produits de provenances animales, dont l’importation de viande de volaille et de lapin, ainsi que de fourrures.
Une baisse considérable, voire une suppression des taxes douanières sont prévues:
6 francs par 100 kg de marchandises pour la viande de volaille à la place de 30 francs.
20.80 francs pour 100 kg de marchandise pour la viande de lapin à la place de 26 francs.
0 franc pour 100 kg de marchandises en ce qui concerne la fourrure et autres articles de pelleterie à la place de 655 francs. Ce qui risque de faire exploser l’importation d’articles de fourrure bon marché, synonyme d’ignominie.
En 2005, la Protection suisse des animaux PSA attirait déjà l’attention sur la maltraitance animale abjecte lors de la production de fourrure en Chine, ce qui a eu un écho international.
Les conditions de production en Chine n’entrent absolument pas dans les exigences minimale de la législation suisse sur la protection des animaux. Les consommateurs, agriculteurs et protecteurs des animaux ont le droit d’être entendus et respectés. La SVPA souhaite que l’État suisse prenne en considération la protection des animaux dans l’accord de libre-échange entre la Suisse et la Chine. Un accord de libre-échange sans considération pour nos lois, serait un outrage envers nous, citoyens, et nos valeurs.
* http://www.parlament.ch/f/suche/Pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20133407