Eduquer le consommateur ?
Non, lui dire la vérité !
Il n’est nul besoin d’éduquer le consommateur. Il suffit de lui exposer clairement comment sont traités les animaux, soit dans un sens positif, soit dans un sens négatif. De lui-même, il conformera ses achats à sa conscience à l’égard des animaux. Mais il faut que le commerce lui permette de choisir.
Depuis une vingtaine d’années, le consommateur préférerait ne pas acheter de la viande de veau blanche, donc de veaux anémiés. - Mon boucher m’a répondu qu’il n’avait que cette viande à me proposer.
Selon les sondages, 81 % des consommatrices aimeraient acheter des œufs de poules en liberté, mais la plupart achètent des œufs de poules au sol, parce qu’elles pensent qu’il s’agit de poules ayant libre parcours dans un pré, alors que les poules au sol ne sortent jamais, enfermées dans de grandes halles. Selon les statistiques, 71 % des consommateurs voudraient de la viande d’animaux vivant en liberté. Mais elles achètent des viandes traditionnelles, parce qu’elles ne savent pas que ces animaux sont confinés chaque jour dans des locaux.
Depuis 1990, on assiste à une diminution de la consommation de la viande. De nombreux enfants refusent de manger de la viande parce qu’ils ne sont pas certains qu’elle provient d’animaux bien traités. Il savent en effet que dans notre civilisation actuelle, tout est permis, même de mal tenir des animaux ; leur réaction est alors de s’abstenir, puisque l’on ne peut leur garantir ce qui correspond à leur éthique.
Parmi les jeunes qui visitent le Centre SVPA et qui suivent des exposés sur le traitement des animaux, il en est qui posent la question : Êtes-vous végétarien ? Pour eux, il n’y a pas de compromis sur le dos des animaux. C’est la protection totale des animaux ou rien du tout. S’il y a un jour une révolution des jeunes générations, ce sera pour obtenir des règles précises, absolues, conformément à l’éthique, sans considération pour l’économie, la politique, comme c’est malheureusement le cas présentement.