A quels dangers les chats sont-ils exposés ?

Les chats dits d’appartement ne sont pas à l’abri de risques de blessures, de contusions, de maladies. L’accident le plus fréquent est la chute d’une fenêtre ou d’un balcon ; si certains s’en tirent sans grand dommage, d’autres au contraire peuvent être blessés mortellement ou subir des lésions : fracture des membres, éclatement du foie, fracture de la mâchoire, hémorragie interne. Pour éviter de telles chutes, on recommande de poser un treillis contre la fenêtre que l’on ouvre pour l’aération des pièces de l’appartement, ou fixé sur la barrière d’un balcon ; on empêche ainsi les chutes, on économise de gros frais vétérinaires. Les fenêtres à bascule sont dangereuses parce que le chat reste coincé dans l’angle ; la cage thoracique est alors comprimée et le chat meurt d’étouffement ou de lésion grave du thorax. On évite ce risque en mettant un coussin dans l’angle de la fenêtre.

Les plaques chauffantes de la cuisine occasionnent des brûlures aux pattes, quand le chat a l’habitude de monter sur les meubles. On veillera, avant de mettre en activité la machine à laver le linge ou le séchoir, que le chat ne se soit pas faufilé dans la machine pour s’y cacher ou y dormir. Si l’on donne au chat d’appartement de l’herbe à chat, cela évite que le chat ne s’attaque aux plantes d’appartement, dont la plupart sont toxiques. Les chats qui ont pris l’habitude de faire la sieste sur des radiateurs chauds en hiver souffrent fréquemment de constipation. Les chats qui ne sortent pas sont souvent atteints d’obésité, faute d’occupation et de dépense d’énergie ; ils mangent de trop grandes quantités de nourriture.

Il y a des chats d’appartement qui, faute de pouvoir dépenser leur énergie, deviennent agressifs ; ils mordent même les mollets ou les talons de leur propriétaire. C’est aussi un symptôme d’ennui ; il faut leur donner un compagnon chat pour les divertir, les occuper. Les chats qui ne sortent pas ne sont pas à l’abri des virus ; leur propriétaire peut apporter dans l’appartement sous la semelle de ses souliers différents virus ; c’est en particulier le cas pour le typhus des chats (panleucopénie), qui peut atteindre un chat qui n’a aucun contact direct avec d’autres chats, ni avec des vecteurs extérieurs. C’est pourquoi, il faut faire vacciner les chats, même s’ils ne sortent jamais.

Les chats qui sortent sont encore victime d’autres accidents, le plus fréquent étant l’accident par un véhicule ; ils sont soit tués, soit gravement blessés ; leur cadavre reste souvent introuvable.

Les piscines contenant de l’eau occasionnent fréquemment des noyades, parce que le chat nage jusqu’à épuisement, s’il n’y pas la possibilité de sortir de l’eau par un escalier en béton, par une planche, ou par un grillage. Comme un chat dans son territoire effectue de grands déplacements, il rencontre d’autres chats ; des bagarres entre chats engendrent des blessures par griffures et morsures qui peuvent être graves. Le matou non castré revient fréquemment à la maison avec des oreilles déchirées, des griffures sur le nez, des morsures, blessures qui s’infectent facilement. Le chat qui se promène peut rester enfermé dans un local, dans un garage ; il revient à la maison amaigri, affamé, malade. La capture de souris peut provoquer des empoisonnements si la souris est elle-même empoisonnée. Lorsqu’un chat mange un lézard, il souffre de diarrhée. Les chats qui sont revenus à l’état sauvage, les chats harets, sont des réservoirs de virus, de puces, de poux, de dartres, de maladies de la peau. Les vaccins contre le typhus, la leucose et le coryza sont importants pour préserver les chats à l’égard de ces infections. Le chat qui mange des souris peut s’infecter de larves de vers ; il faut donc le vermifuger régulièrement deux fois par année. La péritonite infectieuse est une maladie insidieuse qui se transmet aux autres chats. Des voisins malveillants peuvent éliminer des chats par des poisons, par des tirs à l’arme à feu.

Les jeunes chats peuvent être la proie de renards ; de même les chats âgés. Certains chats ne sont jamais retrouvés : ils peuvent avoir disparu, emportés dans un terrier de renard. Le chien qui poursuit un chat ne l’atteint pas toujours, mais peut lui provoquer de graves blessures, souvent mortelles.

La liste des dangers ne saurait être complète. Le refuge de Sainte-Catherine accueille les chats que des gens ont trouvés, soit en bonne santé, soit malades, soit blessés ou morts. Lorsqu’ils sont munis d’une puce électronique, rien n’est plus facile que d’aviser le propriétaire. Dans le cas contraire, le chat « trouvé » passera 10 jours en fourrière ; s’il n’est pas réclamé, il sera remis à la SVPA pour qu’elle lui trouve un nouveau foyer. Malheureusement, la plupart des chats trouvés ne sont pas réclamés. Tout propriétaire de chat doit être soucieux de le faire marquer électroniquement ; il y a de grandes chances alors qu’il le retrouve.